— > Le trafic journalier moyen a fortement augmenté depuis le début des années 1990.
L’intensité des flux liés aux déplacements induit des nuisances sonores pour les personnes et l’environnement.
De plus, la mixité des fonctions urbaines (artisanat et petite industrie, commerces, loisirs, habitat, enseignement, établissements médico-sociaux … ) multiplie les sources de bruit.
L’augmentation du trafic automobile, surtout en interne à la région, est elle-même due à l’augmentation de la population et de son taux d’équipement automobile.
— > Le trafic routier de marchandises apparaît lui aussi en constante progression. Le bruit généré par les camions n’est pas négligeable.
La quantité de marchandises transportées sur les routes de Poitou-Charentes a pratiquement doublée en une quinzaine d’années : elle est passée de 51 604 000 tonnes en 1993 à 96 049 000 en 2008. Les flux internes sont importants par rapport au transit.
On observe en effet une certaine stabilité des flux entrants et sortants de marchandises, tandis que les flux internes évoluent à la hausse.
Le nombre de véhicules en région ne cesse de s’accroître depuis de nombreuses années.
Sur la période 1999-2007, le nombre de voitures, qui représente la majorité du parc de véhicules, a augmenté de 16 % (7 % entre 2000 et 2009) et le nombre de camions/camionnettes de 63 %.
La croissance du parc automobile est largement due à la montée de la multi-motorisation des ménages (36 % des ménages disposaient d’une seconde voiture en 1999 contre 39 % en 2008). Cet essor doit beaucoup à l’étalement urbain et donc à l’allongement des distances domicile-travail, mais aussi à la progression du taux d’activité féminin.
Le taux d’équipement en automobile est d’autant plus élevé que les ménages résident dans des zones peu denses (peu desservies par les réseaux de transport en commun) et dans des agglomérations peu importantes.
La proportion des ménages ayant une voiture augmente peu (+ 10 %), tandis que la part des ménages en possédant au moins deux a augmenté de 24 %.
Aujourd’hui, 50,5 % des actifs ayant un emploi travaillent hors de leur communes de résidence . Ils étaient 46,5 % en 1990.
1990 | 2008 | Evolution 1990-2008 | |
---|---|---|---|
Nombre d’actifs ayant un emploi | 599 946 | 704 051 | |
Nombre d’actifs ayant un emploi travaillant
dans leur commune de résidence |
321 467 | 254 227 | - 21 % |
Nombre d’actifs ayant un emploi travaillant
hors de leur commune de résidence |
278 479 | 356 443 | + 28 % |
6 Source : INSEE – Recensement de la population 6
Le phénomène de périurbanisation est très important dans la région. De plus en plus de personnes s’installent en effet dans l’espace rural au-delà du pôle urbain tout en continuant de travailler dans la ville centre.
L’aire urbaine de Poitiers concentre de plus en plus d’emplois. Il en découle des déplacements toujours plus nombreux entre cette zone et les zones périphériques ayant essentiellement une fonction résidentielle.
Chaque jour, 33 200 personnes viennent y travailler. Ces déplacements dépassent le périmètre de la Communauté d’agglomération (CAP) puisque 22 900 d’entre elles résident dans une commune extérieure à l’agglomération (4 000 de plus qu’en 1999).
Définition : Une aire urbaine est un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain (unité urbaine) de plus de 10 000 emplois, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.
Ces flux ne prennent pas en compte ceux liés aux autres déplacements de la vie courante (déplacements des étudiants, accompagnement des enfants, loisirs, courses…) ainsi que les déplacements professionnels à l’intérieur d’une même commune.
L’essentiel des déplacements domicile-travail se font en voiture. 82 % des personnes travaillant dans l’aire urbaine de Poitiers se déplacent en voiture d’après le recensement de la population de 2006 (79 % en 1999). L’intensité des flux liés à ces déplacements illustre la forte fréquentation de certains axes routiers avec les risques qu’elle induit en termes d’engorgement et de nuisances occasionnées, pour les personnes et l’environnement.
Les échanges entre pôles urbains sont également importants.
Ces dernières années, la croissance de la mobilité a résulté principalement de l’augmentation de la mobilité longue distance notamment due au tourisme. Le transport ferroviaire est donc marqué par la prédominance du trafic de voyageurs par rapport au trafic fret, tiré en particulier par les trains à Grande Vitesse.
Le bruit est un des aspects les plus significatifs de l’impact environnemental du transport ferroviaire.
Le trafic interne de passagers a augmenté de près de 75 % entre 2000 et 2009 ; le trafic interrégional a augmenté de près de 10 % entre ces mêmes dates.
Le trafic aérien régulier auquel il faut ajouter l’aviation touristique et les ULM provoquent des nuisances sonores à proximité des plates-formes aéroportuaires.
En région, la desserte aérienne est assurée par 9 aérodromes dont 4 aéroports (Poitiers, La Rochelle, Angoulême et Rochefort Saint-Agnant).
En 15 ans, le trafic sur les grands aéroports régionaux a augmenté de près de 250 %, en particulier du fait de l’augmentation du trafic de passagers à l’international sur Poitiers et La Rochelle.
Toute nouvelle infrastructure est susceptible de produire de nouvelles nuisances sonores. Les projets les plus importants concernent les Lignes à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA) et Poitiers-Limoges (LGV PL), ainsi que la construction de l’autoroute A831 prévue pour relier Fontenay-le-Comte (sud-Vendée) à Rochefort (Charente-Maritime).
Les Lignes à Grande Vitesse LGV SEA et LGV PL, par exemple, vont traversées respectivement la région Poitou-Charentes sur 220 km (environ 88 communes) et sur 55 km (environ 21 communes).
La nouvelle Eco taxe Poids lourds dite " taxe écologique", qui doit entrer en vigueur en juillet 2013, pourrait être à l’origine d’une modification de la structure du trafic. Les phénomènes de contournement des tronçons payants pourraient alors modifier la localisation des nuisances sonores dues aux infrastructures routières.
Certaines activités industrielles (scieries, carrières, métallurgies...) génèrent des niveaux sonores non négligeables.
La trop grande proximité des ces activités avec des zones d’habitation peut être propice à une gêne sonore.
En 2011, la région Poitou-Charentes compte 1 830 Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à autorisation d’exploiter, dont :
Parmi ces établissements, on relève 257 établissements classés IPPC qui sont susceptibles d’être les plus polluants.
Outre les carrières (214 en activités), les établissements potentiellement les plus générateurs de bruit sont :