Chez l’homme, 85 à 92% du NO est absorbé lors d’expositions à des concentrations comprises entre 400 et 6100 µg/m3 (0,33 et 5,0 ppm) (Wagner, 1970 ; Yoshida et Kasama, 1987). Lors de la pratique d’un exercice physique cette absorption serait de 91 à 93% (Wagner, 1970).
Chez l’homme en bonne santé, exposé à des mélanges de monoxyde et de dioxyde d’azote contenant 545 à 13 500 µg/m3 (0,29 à 7,2 ppm) de dioxyde d’azote pour une courte durée (non précisée), le taux d’absorption est de 81 à 90% lors d’une respiration normale et peut atteindre 91-92% au cours d’un exercice physique (Wagner, 1970 ; Bauer, et al., 1986). 6Source : INERIS - Fiche de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques.6
Les rapports « Evaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine - Agglomérations d’Angoulême, Niort et Poitiers - Impact à court et long terme » et « Evaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique sur l’agglomération de la Rochelle » font apparaître une estimation de l’impact sanitaire de la pollution par rapport à une situation théorique où la pollution serait très faible (10 μg/m³). Ainsi, à court terme, le nombre de cas attribuables se répartit de la façon suivante :
Angoulême 2001-2002 | Niort 2001-2002 | Poitiers 2001-2002 | La Rochelle 2000-2001 | |
---|---|---|---|---|
Mortalité toutes causes sauf accidentelles | 8,6 | 5 | 8,4 | 7,7 |
Morbidité respiratoire chez les 15-64 ans | 0,4 | 0,2 | 0,4 | 1,3 |
Morbidité respiratoire chez les 65 ans et plus | 1,7 | 0,8 | 1,3 | 1,7 |
Morbidité cardio-vasculaire | 11,9 | 7,1 | 14,6 | 15,8 |
Ce sont les nombres d’évènements sanitaires qui seraient théoriquement évités si la pollution était très faible.
Ces résultats doivent être interprétés comme des ordres de grandeur de l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé de la population. Il s’agit d’une estimation, réalisée sur la base des acquis scientifiques actuels et des données disponibles, qui permet de quantifier cet impact au niveau local.
Par ailleurs, il y est également noté que la suppression des pointes de pollution atmosphérique (ozone et autres polluants) dépassant les niveaux réglementaires permettrait un gain sanitaire d’au maximum 6 % à 10 % de l’impact total tandis qu’une réduction des niveaux de pollution de 25 % serait accompagnée d’une réduction de 40 % à 75 % des effets sanitaires.
6Sources : - Evaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine - Agglomérations d’Angoulême, Niort et Poitiers - Impact à court et long terme, Institut de veille sanitaire, DRASS Poitou-Charentes, CIRE centre ouest, Institut de Veille Sanitaire, 28 avril 2005, 40 pages. Et Evaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique sur l’agglomération de la Rochelle - Institut de veille sanitaire - DRASS Poitou-Charentes –DDASS Charente-Maritime – août 2003 – 29 pages6