Les différents types de risque auxquels l’homme et l’environnement sont confrontés sont généralement regroupés en 2 familles : les risques technologiques (risques industriels, nucléaires, transport de matières dangereuses, rupture de barrage…) et les risques naturels (inondations, mouvement de terrain…).
Les risques technologiques et naturels sont traités séparément car ils présentent des différences capitales : fréquence des évènements, importance des dommages, prévention…
Ils font néanmoins appel aux mêmes concepts d’aléa, de vulnérabilité, de mitigation…
L’aléa est un phénomène menaçant imprévisible.
Il peut également se définir comme la probabilité d’occurrence du phénomène.
C’est un évènement qui peut être d’origine naturelle ou anthropique.
Il est susceptible d’occasionner des blessés ou des pertes en vies humaines, des dommages aux biens, à l’environnement, des perturbations sociales ou économiques.
L’aléa présente des caractéristiques variées qui permettent d’établir son importance (l’intensité, la probabilité d’occurrence, la localisation spatiale, la vitesse d’évolution, la durée de l’impact, le degré de soudaineté…)
La vulnérabilité est la propension d’une personne, d’un bien ou d’un territoire à subir des dommages en cas d’exposition à un aléa.
Le niveau de vulnérabilité d’un milieu à un aléa est fonction du degré d’exposition, de la valeur ou de l’importance stratégique, de la sensibilité des éléments exposés.
Ainsi le nombre et la concentration d’éléments exposés à la manifestation de l’aléa, la proximité du point d’origine de l’aléa, la durée de l’exposition influencent le niveau de vulnérabilité.
Le risque renvoie à la notion d’exposition au danger. Il dépend de l’aléa (sa nature, sa probabilité, son intensité…) mais aussi des enjeux exposés (populations, biens…) et de leur vulnérabilité.
Il n’y a pas de risque lorsque le territoire exposé à un aléa est dépourvu d’enjeux humains, matériels et environnementaux.
6 Source croquis : prim.net 6
Le risque est la combinaison d’un aléa (d’origine naturel ou anthropique) et d’une vulnérabilité (physique, sociale, économique et environnementale) associée au phénomène.
Le risque constitue une potentialité ; il ne se réalise qu’à travers l’évènement.
Le risque majeur
(Source : prim.net)
Deux critères caractérisent le risque majeur :
Une échelle de gravité des dommages a été produite par le ministère de l’Écologie et du Développement durable :
Classe | Dommages Humains | Dommages matériels | |
---|---|---|---|
0 | Incident | Aucun blessé | Moins de 0,3 M€ |
1 | Accident | 1 ou plusieurs blessés | Entre 0,3 M€ et 3 M€ |
2 | Accident grave | 1 à 9 morts | Entre 3 M€ et 30 M€ |
3 | Accident très grave | 10 à 99 morts | Entre 30 M€ et 300 M€ |
4 | Catastrophe | 100 à 999 morts | Entre 300 M€ et 3 000 M€ |
5 | Catastrophe majeure | 1000 morts ou plus | 3 000 M€ ou plus |
6Source : Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable6
La mitigation est un terme utilisé dans la politique de prévention des risques.
La mitigation des risques naturels ou générés par des activités humaines, vise à réduire les dommages, afin de les rendre supportables, du moins économiquement.
Cela consiste à intervenir :
La mitigation relève également d’une implication des particuliers qui doivent agir personnellement afin de réduire la vulnérabilité de leurs propres biens.
C’est pourquoi des autorités publiques doivent avoir une parfaite et préalable connaissance :