Un barrage est un ouvrage artificiel, généralement établi en travers du lit d’un cours d’eau, transformant en réservoir d’eau un site naturel approprié.
Si sa hauteur est supérieure ou égale à 20 m et la retenue d’eau supérieure à 15 millions de m3, il est appelé "grand barrage".
Les fonctions principales d’un barrage sont :
Le danger réside dans la rupture et la destruction partielle ou totale du barrage pour des raisons techniques (défaut de fonctionnement des vannes lors de crues, vieillissement des installations..), naturelles (crues exceptionnelles, mouvements de terrain…) ou humaines (insuffisance de contrôle, malveillance..).
À la suite de la rupture d’un barrage, on observe en aval, une inondation catastrophique, précédée par le déferlement d’une onde de submersion, plus ou moins importante selon le type de barrage et la nature de la rupture.
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6Source graphique : MEDD/DPPR : http://www.prim.net 6
L’onde de submersion peut avoir des répercutions sur plusieurs dizaines de kilomètres, particulièrement graves s’il y a des zones très habitées ou des installations sensibles : industries, voies de communication, centrales électriques etc. Il peut alors se produire des réactions en chaîne (« effet domino »), avec risque de pollution des sols, des eaux, voire de l’air, si des établissements industriels utilisant des produits dangereux et toxiques sont atteints.
=> La région Poitou-Charentes ne possède pas de « grands barrages ».
Les barrages à risque sont au nombre de 7.
Implantations | Volume total | Utilisation et exploitant | |
Vienne | Sur la Vienne | ||
Barrage de JOUSSEAU | 4,8 millions de m³ | Pour la production d’électricité (EDF) | |
Barrage de LA ROCHE | 4,5 millions de m³ | ||
Barrage de CHARDES | 1 million de m³ | ||
Barrage de CHATELLERAULT | Ancienne Manufacture d’Armes | ||
Charente | Sur la Charente | ||
Barrage de MAS CHABAN | 14 millions de m³ sur la Moulde | Pour le soutien à l’étiage et la confortation de l’irrigation (Conseil Général 16) | |
Barrage de LAVAUD | 12 millions de m³ | Pour le soutien à l’étiage et la confortation de l’irrigation (Institution interdépartementale du fleuve Charente et de ses affluents) | |
Deux-Sèvres | Sur affluent du Thouet | ||
Barrage du Puy Terrier (ou barrage du Cébron) | 11,5 millions de m³ | Pour l’alimentation en eau potable, le soutien à l’étiage et l’irrigation (Compagnie d’Aménagement des Eaux des Deux-Sèvres) | |
Sur la Chambon | |||
Barrage de la Touche-Poupard | 15 millions de m³ | Pour l’alimentation en eau potable, le soutien à l’étiage et l’irrigation (Compagnie d’Aménagement des Eaux des Deux-Sèvres) |
=> Il existe également un risque de rupture de barrages situés dans des départements limitrophes pouvant toucher des communes de la Vienne : le barrage d’Eguzon dans le département de l’Indre (57,8 millions de m³) ; le barrage de Lavaud-Gelade dans la Creuse (21,4 millions de m³) ; le barrage de Vassivière dans la Creuse également (106 millions de m³).
Remarque : la rupture du barrage de Vassivière impacterait 13 communes du département de la Charente.