Face à l’augmentation de la production de déchets et aux pressions qu’ils exercent, des actions de collecte sélective, de labellisation et le management environnemental ont été mises en oeuvre. De même, pour sensibiliser et encourager la population à modifier son comportement vis-à-vis des déchets, le pictogramme "Respectons la nature" est présent sur de nombreux produits.
Depuis 1992, les entreprises sont responsables des emballages qu’elles produisent et dont les destinataires sont les ménages. Elles ont ainsi pour obligation de prendre en charge leur collecte et leur traitement. Pour ce faire, de nombreux établissements cotisent auprès de sociétés comme Eco-Emballages ou Adelphe qui se chargent des emballages. Les entreprises peuvent également assumer elles-mêmes la collecte de leurs emballages (Cyclamed).
Eco-Emballages, créée à l’initiative des entreprises et des pouvoirs publics, à la suite au décret du 1er avril 1992, est investie d’une mission d’intérêt général : installer sur tout le territoire la collecte sélective, le tri, le recyclage et la valorisation énergétique des emballages ménagers.
Une autre société, ADELPHE, créée en 1993 et coresponsable de l’application du Décret n°92-377 du 1er avril 1992, joue un rôle d’interface entre les entreprises mettant sur le marché des produits emballés, les collectivités locales gestionnaires des dispositifs de collecte et de traitement des déchets et les industriels en charge de la reprise et du recyclage des matériaux.
Les chiffres consolidés des 2 sociétés Eco-Emballages et Adelphe sont les suivants :
Pour le cas particulier des substances pharmaceutiques, l’association Cyclamed propose aux particuliers depuis 1994, de ramener les emballages et les médicaments non utilisés (même s’ils sont périmés) chez les pharmaciens. Les médicaments sont récupérés par les répartiteurs pharmaceutiques puis par des entreprises d’incinération spécialisées. Quant aux emballages, ils suivent les filières de recyclage et de valorisation auxquelles sont soumis les emballages de produits autres que pharmaceutiques.
En France, en 2003, la récupération énergétique des Déchets Issus de Médicaments dépasse largement les 14 000 tonnes en progressant de 6 % par rapport à 2002. Ceci est à mettre à l’actif d’un retour plus conséquent des emballages vides qui font un bond de près de 50 % entre 2002 et 2003 pour représenter désormais près de 11 % des Déchets Issus de Médicaments collectés. Les 14 207 tonnes de Déchets Issus de Médicaments ainsi valorisées par le dispositif CYCLAMED en 2003 ont permis de chauffer ou d’éclairer près de 8 000 logements.
En 2003, 15 associations humanitaires agréées par le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens et partenaires de CYCLAMED ont assuré la redistribution des Médicaments Non Utilisés pour soigner et guérir les populations les plus démunies à l’étranger et en France.
Au final, la valorisation totale (redistribution humanitaire + récupération énergétique) progresse de 113 % par rapport au résultat de 1995, première année de plein fonctionnement du dispositif.
Poitou-Charentes, en 2003, valorise en moyenne 285 grammes de déchets par habitant. Comparé aux autres régions, Poitou-Charentes se situe en 6ième position.
Afin d’optimiser la conception et le fonctionnement des déchèteries, le Conseil Régional Poitou-Charentes et l’ ADEME se sont engagés depuis 1996 dans une démarche "qualité des sites". La Charte Qualité Déchèteries, qui est une démarche volontaire, dispose de 4 niveaux de label :
Cette Charte permet d’offrir un service de qualité aux usagers et d’augmenter le Taux de Valorisation des déchets collectés.
En région, 189 déchèteries adhèrent à la Charte Qualité en 2004 (contre 75 en 1996), soit 67,5 % du parc régional
Les sites labellisés sont passés de 47 en 1996/1997 à 132 en 2003/2004. Soit pour 2003, 47% de Déchèteries labellisées.
Dont :
Sources : ADEME - Charte Qualité Déchèteries Poitou-Charentes, 2003 et Observatoire Régional des Déchets - Synthèse par département et synthèse régionale.
Une Charte Qualité Collectes Sélectives a été créée en 2005 pour améliorer la qualité du service et optimiser les performances.
Sources : Observatoire Régional des Déchets - Synthèse régionale 2004, Conseil Régional – ADEME - Eco-emballages
Il s’agit d’un label écologique, "créé en 1992 par le Règlement (CEE) n° 880/92 du Conseil du 23 mars 1992.
Ses objectifs sont de « promouvoir la conception, la production, la commercialisation et l’utilisation de produits ayant une incidence moindre sur l’environnement pendant tout leur cycle de vie » et de « mieux informer les consommateurs des incidences qu’ont les produits sur l’environnement, sans pour autant compromettre la sécurité du produit ou des travailleurs, ou influer de manière significative sur les qualités qui rendent le produit propre à l’utilisation ».
Cet écolabel peut s’adresser à toute catégorie de produits, exclusion faite des denrées alimentaires, des boissons et des produits pharmaceutiques.
Le Pavillon Bleu d’Europe est une campagne de l’Office Français de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe. Il distingue et valorise les communes et ports de plaisance français qui répondent à des critères d’excellence pour la gestion globale de leur environnement. L’obtention du Pavillon Bleu est basée sur l’examen de deux types de critères :
En 2007, 7 communes de Charente-Maritime ont eu le pavillon bleu :
En 2007, 4 ports de Charente-Maritime ont eu le pavillon bleu :
La marque NF-Environnement est l’écolabel français. Créée en 1991, cette marque est la propriété de l’ AFNOR, qui en assure la gestion et la promotion. A cet écolabel officiel (loi du 3 juin 1994), est associé un logo qui atteste de la conformité des produits à des critères préétablis. Ces critères liés à l’aptitude, à l’usage et à la qualité écologique des produits sont répertoriés au sein d’un Règlement Technique, spécifique à chaque catégorie de produits.
Son objectif est de guider le choix des consommateurs tout en encourageant les industriels à améliorer la qualité écologique de leurs produits.
Le management environnemental désigne les méthodes de gestion et d’organisation de l’entreprise, visant à prendre en compte l’impact des activités de l’entreprise sur l’environnement, à évaluer cet impact et à le réduire (MATE, 2000). Il s’agit d’une démarche volontaire qui permet d’intégrer la gestion globale de l’environnement à tous les stades de fonctionnement d’une entreprise.
Deux référentiels ont été élaborés : la Norme NF en ISO 14001 internationale et le règlement européen SMEA ou EMAS. Ces 2 référentiels donnent les principes généraux et les lignes directrices qui permettent à l’entreprise d’assurer et de maintenir l’amélioration de ses performances environnementales.
En Poitou-Charentes, la certification ISO 14001 concerne 64 entreprises, représentant 90 sites en 2004. Elles appartiennent principalement aux secteurs agro-alimentaire, électronique et automobile et ont en moyenne 300 salariés (la fourchette allant de 2 à 3000 salariés).
Source : Ademe - APCEDE