En raison de leur teneur en matière organique et en éléments fertilisants (azote et phosphore principalement), les boues de station d’épuration sont des déchets valorisables en agriculture. Cependant, afin de garantir leur innocuité à l’égard des produits agricoles et de l’environnement, leur utilisation en agriculture se fait suivant des plans d’épandage précis et un suivi agronomique.
Les produits issus du compost des ordures ménagères brutes, des déchets verts, des boues ou des mélanges (cocompostage) sont également valorisés.
De plus, des démarches de management environnemental avec la norme ISO 14001 voient le jour. Elles permettent notamment d’améliorer les sites de production et les pratiques agricoles (optimisation de la gestion des déchets par l’utilisation de filières réglementaires).6Source : site Internet Ademe Poitou-Charentes.6
Le respect de la réglementation représente en général un coût pour les entreprises et le développement des démarches de type management environnemental (norme ISO 14001, référentiel Eco Audit) les amène à étudier les dispositifs préventifs (méthode de fabrication ou procédé industriel innovant et performant) qui visent notamment à diminuer la production de déchets mais également leur toxicité. De plus, l’introduction d’une technologie propre présente des intérêts en matière d’environnement et en matière de coûts de production : la réduction des entrants et/ou des sortants permet des économies. Il apparaît donc plus intéressant d’investir dans une technologie propre que dans des équipements de dépollution avals tels que les centres de traitement de déchets.
L’écoconception complète les approches précitées car elle prend en compte l’ensemble des impacts environnementaux de toutes les étapes du cycle de vie d’un produit.
Valagro, centre de Recherche et Développement pour la valorisation industrielle des agroressources, élabore notamment de nouveaux matériaux biodégradables et recyclables : matériaux plastiques, matériaux composites, matériaux isolants, matériaux filtrants, matériaux absorbants, substrats de culture. 6Pour en savoir plus http://www.valagro-rd.com.6
Il existe par ailleurs, une volonté régionale qui encourage les « éco-activités, éco-procédés...
Le tourisme entraîne une densification de la population en un lieu et sur une période délimitée qui se traduit par un accroissement des pressions environnementales. Ainsi, la production de déchets augmente entraînant la mise en place de collectes et de traitements supplémentaires. Les dépôts sauvages se font également plus fréquents (bords de route, plages…).
La gestion des déchets recouvre un nombre important de métiers : ambassadeur du tri, agent de déchèterie / de collecte, coordinateur du tri...
Bien qu’actuellement, il n’y ait plus en France d’UIOM particulièrement vétustes, des émissions importantes de polluants ont pu avoir lieu dans le passé et la persistance de certains d’entre eux dans l’environnement (notamment dioxines, métaux) pose le problème, à long terme, des effets néfastes sur la santé des populations résidant à proximité. Ces polluants entrent au contact de l’homme selon des voies variées : digestive, respiratoire ou cutanée et la plupart des études montrent que cette exposition s’effectue à environ 95% par l’alimentation et principalement d’origine animale. Même s’il est difficile d’estimer l’impact sanitaire d’une surexposition modérée aux dioxines, il n’est pas conseillé de consommer de façon fréquente des aliments d’origine animale produits à proximité d’une UIOM ayant été hors normes pendant plusieurs années. En effet, les études épidémiologiques conduites jusqu’à ce jour ne permettent pas de trancher en matière d’effets et de risques encourus par les populations riveraines de ces installations. Les travailleurs des UIOM sont également exposés par voie respiratoire à des poussières, des substances chimiques et des agents biologiques ; il est cependant difficile à ce jour d’évaluer correctement l’impact sanitaire de leur activité compte tenu des connaissances actuelles. 6Sources : 65 questions réponses sur les incinérateurs et les dioxines - Institut de veille sanitaire - Agence française de sécurité sanitaire des aliments - mars 2005 / Les incinérateurs d’ordures ménagères : Quels risques ? Quelles politiques ? Comité de la prévention et de la précaution, Ministère de l’écologie et du développement durable, octobre 2004. 6
Dans les installations de compostage, les populations microbiennes ou les constituants présents dans le compostage et potentiellement dangereux pour la santé par inhalation sont : des organismes pathogènes, d’origine fécale, présents dans les produits de départ (bactéries, virus, parasites), des organismes pathogènes ou allergisants se développant durant le compostage ou le stockage (actinomycètes thermophiles et champignons) ainsi que des toxines et allergènes libérés par les bactéries et les champignons. La connaissance des risques pour la santé des travailleurs est limitée, quant au risque pour les populations riveraines, très peu d’informations existent. 6Source : Etude bibliographique sur l’évaluation des risques lies aux bioaérosols générés par le compostage des déchets, ADEME - CAREPS, février 2002.6
Dans le cas des installations de stockage de déchets ménagers et assimilés, les sources de dangers potentielles viennent des émissions de polluants vers les eaux de surface et des fuites éventuelles vers les eaux souterraines, des rejets atmosphériques, du bruit, des odeurs, de l’envol des déchets, des micro-organismes ou de la présence d’animaux. C’est principalement la toxicité à long terme due aux expositions à faibles doses de divers polluants, qui est porteuse d’enjeux de santé publique importants. En effet, la réglementation qui limite les rejets à l’atmosphère ou dans les eaux est susceptible d’éviter les expositions à de fortes doses, même pendant une courte durée. Ainsi, sauf dysfonctionnement de l’installation, les rejets d’une installation qui respecte les règles d’exploitation sont faiblement concentrés en toxiques majeurs. Les risques sanitaires proviennent surtout des décharges sauvages. 6Sources : Association scientifique et technique pour l’eau et l’environnement - Guide pour l’évaluation du risque sanitaire dans le cadre de l’étude d’impact d’une installation de stockage de déchets ménagers et assimilés, février 2005 / Institut de veille sanitaire et Agence française de sécurité environnementale - Stockage des déchets et santé publique. Mars 20056
Par ailleurs, les déchets d’activités de soins, « issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif, dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire », peuvent présenter divers risques (infectieux, chimique et toxique, radioactif, mécanique) qu’il convient de réduire et nécessitent un conditionnement adapté pour protéger les patients hospitalisés, le personnel de soins et les agents chargés de l’élimination des déchets. L’exposition aux différents risques peut ainsi survenir tout au long de la filière d’élimination des déchets (lors de la production, du conditionnement, de la collecte, de l’entreposage, de l’enlèvement ou de toutes autres manipulations) ; pour cette raison, l’élimination des DASRI est réglementée dès leur production. Pour ne prendre qu’un exemple, les déchets de médicaments anticancéreux peuvent présenter, pour les personnes qui les manipulent, un risque toxique (et même génotoxique) et avoir des effets cancérigènes, mutagènes ou tératogènes. 6Source : Guide "Élimination des déchets d’activité de soins à risques", Ministère de l’Emploi et de la Solidarité, 1999.6
De même, les déchets industriels spéciaux, présentent des risques potentiels pour la santé humaine dus à la présence de substances chimiques ou biologiques ou aux risques potentiels d’incendie ou d’explosion. La population et les professionnels chargés d’éliminer ces déchets sont ainsi exposés à des risques dont la nature dépend de la nature des substances toxiques, des quantités, etc.
Par ailleurs, l’Institut de veille sanitaire lance, en collaboration avec l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, une vaste enquête nationale sur l’imprégnation par les dioxines des populations vivant à proximité d’usines d’incinération d’ordures ménagères (Septembre 2004 – Juin 2006). L’objectif de cette étude d’envergure est de quantifier une éventuelle sur-imprégnation par les dioxines des populations vivant à proximité d’usines d’incinération d’ordures ménagères (UIOM).6 Pour en savoir plus : http://www. invs.sante.fr6